Souvenirs de la vie paysanne. Souvenirs d'enfance.
Dans les familles, il y a toujours de
beaux souvenirs et surtout quand elles se passent à la campagne. Non, pas dans
n'importe quelle campagne ! Non! Celle du Berry, à Ids St Roch où on peux
encore montrer à nos enfants ses souvenirs d'enfance, ces souvenirs de la vie
paysanne...
Beaucoup de mes ancêtres
travaillaient la terre et comme tant de personnes à cette époque, ils étaient
cultivateurs, journaliers, agriculteurs.
En mémoire de mes grands parents
maternels, ils s’occupaient toute la journée de leur cheptel de
bovins charolaises et d’une centaine de chèvres, cochons, lapins, poules, oies
et canards.
Dans la cour de la ferme, difficile
d'accès les jours de pluie, à cause du passage du tracteur. Mais quelle bonheur
quand on est enfant, je m'agrippe à la jambe de mon oncle, mes deux pieds sur
sa botte et s'est parti jusqu'à la porte des étables et il repart chercher mon
frère. Les jours d'été, nous avions plus le temps de regarder toutes ces
volailles dans la cour, avec l'oeil méfiant sur le jars qui n'avait pas l'air
content, afin de traverser la demeure jusqu'au jardin, on s'arrête un moment
devant les clapiers, regarder ses lapins énormes. Puis on accède au
jardin de l'autre côté de la route, ce jardin avec ses rangées interminables,
comme ses rangs de vignes les jours de vendanges.
Mon grand-père Jack LABROSSE dans son
tracteur revenant ou partant au champ, des jours de vendanges, fière dans la
remorque parmi les tonneaux de raisons récoltés par la famille. Mon grand père
faisait lui même, les paniers . Les parents suivaient en voiture derrière. Nous
roulions, bloqués en direction de la ferme ou ma grand-mère attendait en
dressant la grande table familiale. Elle gardait les plus jeunes qui ne
voulaient pas ou pouvaient pas suivre. Nous attendions autour de la remorque ou
se trouvait le pressoir, heureux en attendant le trophée. Nous goûtions le jus
offert dans ces verres tachés de vin. Comme les grands nous le buvions jusqu’à
la dernière goutte. De nos jours, on ne pourrait pas être dans la remarque
(dommage!) non heureusement en repensant à cette année ou la roue de la
remorque à cassée, Christian le plus jeune de mes oncles a eu le réflexe de
nous tenir bloqué contre le devant de celle -ci et de crier ou plutôt de hurler
à mon grand père de stopper, il était un peu sourd, les parents ont eu peur.
Mais on courrait tout raconter à ma grand-mère Carmen dite "Jeanne"
MINISTROT.
Je me souviens également de mon oncle, rentrant les
chèvres pour que ma grand-mère passe à la traite. Je la suivais, ramenant les
vaches à étable avec son bâton et en mémoire cette vache
âgée aveugle qui connaissait le chemin par cœur, elle allait boire à
la mare devant l’entrée de la ferme. Elle rentrait à l’étable, par cette tout
petite porte, savait ou elle devait aller paisiblement mais sans se
heurter.
Avez-vous déjà goûté ce lait bien chaud qui vient tout
juste d'être généreusement donné par la vache, avant d'être verser dans les
grands pots à lait en aluminium et garder au frais avant l'arrivée du livreur.,
des fromages ou des oeufs de poules ou de cannes.
J’adorais avec mon frère monter sur les immenses bottes de paille
stockées pour l’hiver ou les poules venaient pondre. Ma grand-mère savait
toujours ou les œufs étaient et pourtant elles étaient bien cachottières. Le
reflets de la lampe bleue dans l'étable, des petits poussins sont nés.
Ce que j’aimais le moins et pourtant des actes bien connus des paysannes, ces
après-midi ou ma grand-mère et ma mère tuaient, plumaient et vidaient ses
nombreuses poules blanches et ses lapins qui me donnaient des envies hurler : «
Ah non, je ne vous mangeraient pas ». Mon oncle et parrain André grimpait au
grenier de l'habitation, par échelle en bois. Il jetait dans la cour le grain
où on voyait les poules, les canards de Barbarie accourir à toutes pattes. La grand-mère avait
repérée des canards sauvages qui venaient se joindre à la colonie.
Je pense à ses quelques jours de vacances prises. le souvenir de la pêche aux grenouilles dans une mare, en plein milieu du champ, où mon oncle Christian accrochait un tout petit morceau de tissu rouge, au bout de la ligne. Egalement des après-midi, où ma tante Odette qui m'avait appris la chanson " En chantant " de son idole Michel Sardou! Mais aussi la chaleur des soirées devant mon bol de soupe de pain au lait.
La voiture et la tête bien remplies pour
le retour à la ville... Que la vie à la campagne est belle!
Ma mère nous raconte sur le route qu'un
jour en partant à l'école, avec plusieurs enfants, pas très loin d'eux ou par
curiosité, un drôle de bruit sortait des ronces. Le chemin d'école a été fait
plus vite que d'habitude! A l' arrivée, essoufflés, ces enfants ont tout
raconté à la maîtresse. L'écho à été vite, les hommes de la campagne, qui sont
pratiquement tous chasseurs ont armés leur épaule de fusil. Ma mère à su le
soir que les hommes ont eus le sanglier.